Media : DUR_Durietz_01.eaf


- Aperçu -

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Voilà, c'est bon. Voilà. Allez Grand-père !
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Tē ha'amata ra ïa tāua i te paraparau i teienei.
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Alors on commence à discuter tous les deux maintenant.
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I te mātāmua, 'aita pa'i e radio i ????tenā tau
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Avant, il n'y avait pas de radio ???
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'Aita ato'a e uira. 'Aita e radio nā te piles. Nā te 'uira ana'e te radio i te reira tau.
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Il n'y avait pas non plus d'électricité. Il n'y avait pas de radio à piles. Les radios fonctionnaient seulement à l'électricité en ce temps.
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'O Pape'ete ana'e tē nehenehe mea e fa'aro'o i te radio, 'eiaha te mata'eina'a.
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On ne pouvait écouter la radio qu'à Papeete, pas dans les districts.
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Matahiti maha 'ahuru ma hō'ē... maha 'ahuru ma ono... ma pae, ma ono... i noa'a mai ai te radio piles, nehenehe atura te mata'eina'a e fa'aro'o i te parau 'āpī.
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Ce n'est qu'en 41... 46, 45, 46 que l'on a eu des radios à piles et que les districts ont pu écouter les nouvelles.
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Nō reira, i terā anotau, Loulou Spitz pa'i te ta'ata paraparau i roto i te radio tahiti.
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Alors en ce temps-là, le speaker de Radio Tahiti était Loulou Spitz.
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'E nō roto iāna te parau, e pa'apa'a'ina ra te 'āvae o te purutia, 'e 'ia "patrouilles" te purutia i roto ia Paris.
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Et c'est de lui qu'on entendait que la marche des allemands s'entendait (les chaussures claquaient) quand ils patrouillaient dans Paris
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'O Tobruk, 'oia ato'a, 'ua nīnāhia e te Purutia.
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Tobruk également avait été détruite par l'Allemagne.
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Mā'ohi i te reira tau, 'aita e poritita ē e fa'a'ino i te Farāni, mea here nā te Mā'ohi te Farāni.
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Les Mā'ohi en ce temps-là... il n'y avait pas de discours politique contre les Français. Les Français étaient aimés des polynésiens.
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Alors, hō'ē ā huru atura, te Farāni, e metua ato'a ïa nō te Mā'ohi.
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Alors, c'est comme si la France, c'est la mère des Mā'ohi.
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Fa'aro'o mātou i terā parau, ???? nā 'ō roa?? mai i terā parau.
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Nous avons entendu cette ???
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Te reira, i mana'o vau i roto iā'u, 'e, 'a, 'a, 'a Farāni mai terā.
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C'est cela, je pensais moi-même que la France est comme ci (ie je me représentais la France d'une telle façon).
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'Aita e mana'o, 'aite mana'o e haere e tāma'i. 'Aita hō'ē mana'o.
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Je n'avais pas l'intention d'aller me battre. Je n'avais pas cette pensée.
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Terā mau Tapati, haere au i te purera'a, mātou pauroa.
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Ce dimanche-là, je suis allé au culte, comme nous tous.
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E 'o vau nei, e ta'ata ha'aipoipo vau i terā anotau, 'aita rā e tamari'i.
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Et moi, j'étais marié à cette époque, mais je n'avais pas d'enfants.
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'Aita ā te purera'a i ha'amata. Te mea pa'i tō te reira tau, e "presse".
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Le culte n'avait pas encore commencé. En ce temps-là, il y avait la presse.
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Nā te tāvana ānei, 'e 'aore rā nā te mono tāvana e tai'o pa'i i te parau 'āpī, i roto i te fare tīvira, hou haere atu i te purera'a.
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C'était le maire, ou le maire-adjoint qui lisaient les nouvelles, dans la maison civile, avant d'aller au culte.
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Hō'ē ā faito parau ē mai terā 'o Farāni, mai terā, mai terā tē ha'amani-'ino-hia e Purutia.
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On disait ce qui arrivait à la France, comme ça, comment elle était agressée par l'Allemagne.
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Hō'ē ā huru atura te Farāni, nō reira mai tātou te fānaura'ahia (rires).
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La France, c'est comme si c'était là-bas que nous étions nés.
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E'ere tātou nō te fenua Tahiti nei, nō reira mai tātou i te fānaura'a.
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Nous n'étions pas d'ici, nous étions nés là-bas.
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'A, terā. Terā te ōra'a o te parau i roto iā'u.
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Ah, c'est ça. Je commençais à me sentir engagé (dans cette guerre).
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Mais nō te 'itera'a i te huru o te tāma'i, 'aita vau i pāpū, 'aita vau i ta'a e aha ra terā mea.
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Quant à savoir comment était la guerre, je n'étais pas sûr, je ne comprenais pas de quoi il s'agissait.
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'Aita pa'i hō'ē mana'o ferurira'a ē, 'a, e pohe, pupuhihia mai, mai terā, mai terā... 'Aita hō'ē a'e mana'o.
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On n'en avait pas concience, que l'on pourrait mourir, qu'on allait se faire tirer dessus, comme ça, comme ça... On n'en avait aucune idée.
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Terā noa te mana'o, 'a, e haere fa'aora ia Farāni.
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La seule chose à laquelle je pensais, c'était : "Ah, (il) faut aller sauver la France."
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